Positionnement physique, quand être second en SEO n’est plus suffisant ?

“En gardant la même position sur Google, second, mon site internet a perdu 20% de trafic !”

Un de nos clients nous a récemment contacté car, ses mots-clés étant stables en seconde position dans les SERP (position contrôlée avec l’outil myposeo), il a perdu 20% de trafic en provenance des résultats naturels.

Comment expliquer cette baisse de résultat malgré une stabilité dans la position des mots-clés ?

Le positionnement physique, un critère à mesurer

La structure d’une page de résultats Google est construite sur un modèle où la surface est occupée, en moyenne, par dix résultats naturels. En fonction de la nature de la requête, peuvent venir s’y ajouter des blocs thématiques : Actualités, Images, Vidéos, Shopping, Maps, mais surtout le bloc Adwords, qui peut prendre des formes variées avec notamment les Ads Sitelinks et autres Ads snippets.

Si la requête est considérée comme fortement assimilable à une marque où un site en particulier, alors Google peut aussi afficher un Expanded Organic Sitelink.

Surface en premier écran

Ces différentes fonctionnalités occupent de la surface en premier écran, déplaçant ainsi les résultats naturels vers le bas de l’écran, voire sous la ligne de flottaison.

Nous ne souhaitons pas entrer dans le débat « la ligne de flottaison a-t-elle encore un sens ? » pour un site internet. Cependant, grâce aux statistiques de notre outil, nous avons la réponse pour les pages de résultat Google : OUI, descendre sous la ligne de flottaison entraîne une chute certaine de trafic naturel !

Un cas concret : requête produit sur Google.fr

Observons ainsi la requête “Sony Vaio”, où l’on voit de l’Adwords en premium avec Ads Sitelinks, un Expanded Sitelinks pour le premier résultat naturel (sony.fr rubrique Vaio), suivi d’un bloc Images.

SERP Google pour la recherche "Sony Vaio"
SERP Google pour la recherche « Sony Vaio »

Passons sur les 2ème et 3ème résultats naturels qui sont encore une fois sony.fr, et intéressons nous au quatrième résultat : il s’agit d’une page de vente du e-commerce Pixmania.

La principale conséquence de ces blocs thématiques (Adwords, Sitelinks, Images) dans l’attribution de la surface fait que le quatrième résultat naturel se situe à … 1180 pixels du haut de la page !

Corrélation avec l’outil BrowserSize de Google

Google a sorti en décembre 2009 un outil nommé Google Browser Size. Il s’agit d’un outil mesurant la surface d’une page. L’outil couple cette donnée avec des zones de couleur, indiquant le pourcentage des internautes voyant la zone en premier écran. Ces pourcentages proviennent d’un échantillon de données issues de visiteurs Google.com. Malgré nos demandes, Google n’a pas souhaité indiquer la fraîcheur de l’échantillon. Par ailleurs, coïncidence (?), depuis le 20 octobre, l’outil ne nous permet plus d’afficher les SERP Google.
Nous partons donc du principe que l’échantillon est toujours pertinent. Ainsi, près d’un internaute sur trois a un premier écran de 560px de haut pour 1000px de large.

Hauteur en pixels de notre exemple produit

Observons la hauteur des SERP pour « Sony Vaio » :

SERP Google analysée
SERP Google analysée

On peut ainsi voir qu’un internaute sur trois ne verra sans scroller que le titre du premier résultat naturel ! Le résultat du e-commerce se retrouve lui à plus de 1100 pixels du haut de page, soit à la limite basse de deux écrans scrollés (!!). Dans ce cas, le taux de clic sur ce résultat dans les SERP est fortement réduit, les clics étant cannibalisés par le bloc Adwords et les blocs de recherche universelle.

Synergie SEO/SEA/Maps/Video/Images/Shopping

Cette situation, un premier écran Google occupé par Adwords et la recherche universelle, met en avant une fois de plus, s’il le fallait, la pertinence de travailler sur une stratégie SEO globale, utilisant les leviers de la recherche universelle et la synergie SEO + SEA. Pour l’anecdote, Pixmania annonce dorénavant en Adwords Display, ce qui n’était pas le cas le 20 octobre lorsque nous avons effectué les premiers tests.

myposeo et la recherche universelle

Notre outil de suivi de positionnement en ligne prend en compte lors de l’affichage des positions le type de résultat. Ainsi, les positions ne sont pas faussées (vous pouvez être second en SEO mais cinquième physiquement sur la page de résultat), et vous pouvez observer et contrôler la performance de votre stratégie globale.

Nouvelle fonctionnalité dans myposeo : Le positionnement physique

Si vous rencontrez la même problématique que certains de nos clients (vos positions sont stables mais votre trafic a baissé), ou si vous souhaitez dès maintenant contrôler votre positionnement physique en première page de Google, ces données sont disponibles dans le cadre de nos rapports personnalisés.
Les bénéfices du rapport :

  • Contrôlez la hauteur en pixels de vos résultats en première page Google,
  • Prenez en compte les blocs thématiques : Maps, Adwords, News, etc,
  • Analysez la surface occupée par vos annonces.

Dès la prochaine version de l’outil, ce positionnement physique sera disponible en option directement dans myposeo.
Avez-vous été confrontés à ce cas de figure ?
Professionnels du référencement, donnez-nous votre avis sur ce premier écran utilisateur de Google, de plus en plus occupé par les services hors référencement naturel !

Alexandre Sigoigne

CEO et co-fondateur de Myposeo, je suis passionné par les données, le marketing, l'analytics et l'innovation.

 
Lire les articles précédents :
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Bonjour à tous, Le suivi de positionnement n'est pas de tout repos en ce moment ! En effet, Google a...

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